dimanche 20 février 2022

Faut-il casser le vase non pas de Soissons mais des Bertranges ?

A toutes et à tous, je vous demande un peu de concentration car je vais aborder un thème administratif avec chiffres à l'appui.  Je vais vous parler de communauté de communes et de celle qui nous concerne, Les Bertranges ! 

Tout d'abord, un peu d'histoire, la communauté de communes Loire, Nièvre et Bertranges est créée le 1er janvier 2017. Elle est formée par fusion de la communauté de communes des Bertranges à la Nièvre à l'exception de Parigny-les-Vaux, de la communauté du Pays Charitois et de la communauté de communes entre Nièvres et forêts étendue à la commune de Poiseux. Elle change de nom au cours de l'année 2018 pour son nom actuel : Communauté de communes Les Bertranges

Pour bien comprendre la genèse de cette réorganisation administrative à laquelle notre ville a pris part, il est utile de rappeler qu'elle est la conséquence de la loi no 2015-991 du  ou loi NOTRe décidée par François Hollande visant à renforcer la décentralisation et à participer aux économies budgétaires de l'Etat.  

Un des points essentiels dans cette redistribution des compétences et cette revalorisation des territoires est la DGF soit la Dotation Globale de Fonctionnement, allouée à chaque Communauté de communes. Or, en retour de la dernière assemblée de notre Communauté de communes, il semble que cette DGF soit devenue le problème majeur. La situation budgétaire est tout simplement catastrophique plaçant notre commune dans une impossibilité de développer des projets structurants, porteurs d'avenir et de progrès pour les Charitois. 

En effet, comment les Bertranges avec 20 342 habitants peuvent-ils se retrouver avec une DGF de seulement 262.808 € alors que Cœur de Loire avec 25726 hbts obtient une DGF de 1.167.900 €, que les Amognes avec 8811 h ont une DGF de 407.000 € et que Sud Nivernais avec 21000 hbts récupère une DGF 1.148.000 € ???

Je n'ai pas les us et coutumes de ces péréquations administratives mais n'était-il pas possible de prévoir ce résultat avant la décision d'acter ce regroupement de communes que forme les Bertranges ? Des simulateurs étaient probablement proposés par Bercy pour aider les Maires et autres élus à prendre leurs décisions. 

En 2017, et si les décideurs avaient connaissance de ce montant de DGF environ quatre fois moins important que les Communautés de communes avoisinantes, La Charité se serait donc mis une sacré balle dans le pied par la constitution de cette Communauté de Commune des Bertranges alors que la ville elle-même avait un budget limité et de surcroît comprenant une dette de plus de 5 millions d'€ déjà très difficile à rembourser. 

Autre point, on comprend également que Les Bertranges ne correspondent en rien au bassin de vie de La Charité et donc à sa zone de chalandise. Géographiquement, aucune véritable osmose n'existe entre La Charité et les villes de Guérigny et Prémery. La forêt des Bertranges agit comme une frontière. La vie, la culture, les échanges des villages et villes de part et d'autre de cette ligne géographique ne se parlent par réellement. 

Au final, il apparaît sans autre changement notoire et rapide que La Charité s'est piégée et s'est asphyxiée au sein de ce regroupement des Bertranges. 

 


Faut-il remettre en cause cette découpe administrative pour le salut de notre ville ?

Le calcul de la DGF est-il erroné et pourquoi ? De toute évidence et quelles que soient les causes, il semblerait nécessaire de casser le vase des Bertranges. 

Si une telle situation financière perdure, il est à craindre qu'aucune stratégie efficiente pour La Charité ne pourra naître dans les prochaines années. Je parle alors d'un gâchis considérable compte tenu du potentiel de La Charité que nous connaissons tous et qui chaque jour nous fait espérer.  

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