lundi 10 juillet 2023

Le Festival des Idées de la gauche n'est toujours pas au rendez-vous


 

Le festival des idées qui s'est déroulé à La Charité sur Loire du 7 au 9 juillet 2023 a proposé de beaux sujets. Des personnalités de valeur ont enrichi cette manifestation. Le résultat pourtant n'est toujours pas au rendez-vous. 

Il apparaît que la préparation des thèmes et des sujets est trop universitaire et trop partisane. Le danger d'un entre-soi fut permanent et somme toute bien réel. Comme une rengaine sans fin, les citoyens ont clamé ne pas être écouté. Les politiques présents de la gauche ont rétorqué que le monde était de plus en plus complexe alors qu'en réalité ils sont empêtrés dans des luttes d'égo inavouables et soumis à un système mondialisé les dépossédant année après année d'une capacité à peser. 

Alors oui, la gauche ne se trouve plus et ne parle plus au cœur des Français. Les crises s'enchaînent. Il y a celles que l'on voit, les Gilets Jaunes, la guerre en Europe, les émeutes et celles plus sournoises qui agissent depuis des décennies déstructurant implacablement la richesse et la force de notre pays. L'industrie malgré toutes les tergiversations et habillages est au plus mal. Nos souverainetés technologiques, pour celles qui demeurent, sont dépendantes de nos concurrents voire pire de nos ennemis. La voie du "low cost" choisi bon gré mal gré par nos décideurs dès les années 90 est aujourd'hui une faucheuse au grand jour laminant inlassablement emploi après emploi. Nous pourrions dire a contrario de tous les discours politiques,  que la France n'a plus son destin en mains en poursuivant de la sorte. 

Alors se limiter à une querelle d'union ou pas de la gauche pour les prochaines élections européennes de 2024 et émettre des vœux de rassemblement pour la prochaine présidentielle de 2027 apparaissent comme des conclusions vides de sens et de réalité pour agir sur la vie des populations. 

Quand j'ai entendu le maire de La Charité sur Loire constater que la situation catastrophique de nombreux territoires ruraux dont le sien n'avait pas été un sujet de débat, je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il aurait plutôt fallu débattre des conséquences de la loi NOTRe du 7 août 2015 votée sous François Hollande Président dit de gauche censée moderniser l'action publique envers les territoires et donner des pouvoirs de décision au plus près des besoins. 

Car même si cette loi semble n'avoir transformer en rien  la vie des provinces, et avant d'être en position de gouverner, de l'argent déversé, il y en a eu tout de même! "Territoires d'Industries", "Action Cœur de Ville", "Petites Villes de Demain", "France Relance et ses 100 Milliards d'Euros ! Il aurait été plus profitable d'en débattre plutôt que de se lamenter perpétuellement in fine. Car qui sont les responsables territoriaux, qui sont les porteurs de projet au sein de nos provinces ? Quelles sont leurs compétences, leurs résultats au bout de toutes ces années de relance, de revitalisation, de redynamisation ?

 Le bassin Charitois et ses voisins Cosne et Nevers, auraient pu préfigurer comme de bons exemples pour juger et débattre de tout cela. Mais le Festival des Idées est resté à côté de ce sujet pourtant primordial au yeux de ces citoyens qui attendent du concret dans leur vie de tous les jours. Les élus et chef de partis auraient du être invité à intervenir sur ces actions politiques arbitrées dans nos assemblées nationales dont nos territoires ont tant besoin. Les grands défis pour maîtriser notre futur passent inévitablement par ce présent à gérer du mieux possible et pour cela il faut d'abord des compétences, de l'engagement, et des capacités à construire en toute transparence. 



lundi 26 septembre 2022

Madame La sénatrice Nadia Sollogoub-Thollenaz au pays de Candy : Notre échange sur Facebook !

 


Après un échange sur Facebook avec Madame La Sénatrice Nadia Sollogoub-Thollenaz, il m’a paru intéressant de vous faire partager le contenu de nos réponses respectives.

Je dois vous informer qu’à ce jour et à cette heure, je suis toujours en attente de sa part des 10 actions structurantes qu'elle aurait mis en place pour la Nièvre en termes d’économie, d’emploi et de développement d’avenir. De cette élue et de son fan club, la « Nièvre Ensemble » il apparait que ses visites de courtoisie qu'elle qualifie de séances de travail, ne sont pas prêtes à générer le moindre avenir concret et conséquent pour cette belle Nièvre. Mais à l’issue de sa mandature, Madame Sollogoub aura certainement l'audace de faire éditer un livre de ses plus belles photos preuves de ses magnifiques pérégrinations. Vive le pays de Candy !

Nadia Sollogoub-Thollenaz :

20 septembre 2022, 14:22  · 

J'ai été reçue à Montreuillon par une équipe vraiment courageuse et sympathique, qui reprend les rênes de la commune après des mois de turbulences.

Une vraie solidarité, et une belle envie d'avancer ensemble, qui permettront de prendre un nouveau départ dans les meilleures conditions.

Frédéric Faillet :

Madame, à part vos visites et vos constats enjôleurs, un peu style "Au pays de Candy", pourriez-vous me donner la définition de l'action politique d'une sénatrice et lorsque celle-ci aura été exprimée avec pertinence j'en suis convaincu, pourriez-vous alors préciser cette action à l'échelle de la Nièvre vis-à-vis de son histoire, de ses spécificités, de ses besoins et surtout de ses potentiels?

Nadia Sollogoub-Thollenaz :

Bonjour Monsieur,

Je ne sais pas à quel titre je devrais prendre du temps pour vous faire un exposé pour.... "vous convaincre" (de quoi ?).

Mes missions sont de plusieurs natures et vous le savez. Je participe à l'élaboration de la loi et au contrôle du gouvernement. Mon activité parlementaire est consultable sur le site du Sénat. Dans la Nièvre, je suis prioritairement engagée pour conseiller les élus et porter leurs dossiers. Je déborde largement de ces prérogatives pour m'investir en général sur les enjeux de territoire, en allant jusqu'à l'aide ponctuelle à des cas particuliers, ce qui est chronophage. 

Frédéric Faillet :

Madame, avant d'entrer dans le détail que vous m'exposez. Il faut savoir que vous vous êtes mise hors-jeu immédiatement avec votre post sur la visite récente de Murlin. Je vous ai expliqué avec ce cas concret ce que la Nièvre et les Nivernais attendaient, c'est à dire avant tout un regain économique du territoire non pas sur des vieilles lunes mais sur des activités d'avenir. Et vous m'avez opposé un silence abyssal. Donc soit, vous ne connaissiez pas le sujet et / ou vous étiez malheureusement seulement en promenade soit, vous nous cachez vos solutions. Sachez que je suis un citoyen contribuable actif dans l'économie du pays Charitois depuis 2017. C'est donc à ce titre que vous me répondez. Je ne vous ai pas demandé d'être élue. Donc assumez votre rôle et ce pour quoi vous êtes rétribuée. Autre point François Fagus est mon nom d'auteur, un pseudo. Si vous voulez voir mon CV allez donc sur LinkedIn, mon nom d'état civil est Frédéric Faillet ! Quant aux enjeux du territoire, Madame La Sénatrice je crois vraiment, et j'en suis désolé, que vous n'êtes pas avec l'ensemble de vos amis élus très clairvoyante. Est-ce la cause des structures actuelles, du fonctionnement des institutions et autres organismes ou le manque d'audace et d'idées, je ne sais mais aujourd'hui dans la crise actuelle un élu ne peut résumer sa visibilité pour ne pas dire sa communication à des visites de courtoisies. Parlez-moi bois Madame La Sénatrice par exemple ! Nous reprendrons en partie le chapitre Charlois

Nadia Sollogoub-Thollenaz :

Bois, élevage, vigne, industrie, santé.... On peut parler d'un tas de choses. Je suis sur tous ces dossiers, beaucoup plus que vous ne le pensez. Demandez aux maires si ce sont des visites de courtoisie....

Par contre, l'exposé de leurs difficultés à financer la voirie ou la sauvegarde de leur patrimoine ne concerne personne.

Une grande partie de mes réunions de travail n'ont pas vocation à être présentées publiquement. Par ailleurs, les réunions techniques sont sans intérêt pour le plus grand nombre.



Frédéric Faillet :

Alors Madame la sénatrice, donnez-moi et donnez aux Nivernais un point sur le plan appelé " Territoires d'industries" lancé en grandes pompes en 2019. Les référents et donc forcément experts étaient pour la région Mr Hicham Boujlilat et Mr Gérard Voisine. Au vu de ce que m'avait rapporté le responsable de l'Adeb de Cosne, on n’était pas prêt à faire décoller quoi que ce soit. Combien d'argent donc pour ce plan attribué à notre territoire, combien de projets, combien de réelles initiatives, combien d’emplois, situation des entreprises etc. .... Et pour ce qui du sujet bois, décidément vous apparaissez bien pauvre en propositions d'avenir. Sachez qu'une nouvelle valorisation du bois existe et se développe et doit intéresser toutes les activités de la filière. Mais pour finir sur une touche positive en ce qui vous concerne, vous avez au moins le professionnalisme de répondre et à priori sans l'aide d'un assistant parlementaire. Et ce n'est ni le cas de Mr Thuriot ni de Madame Goulet. Donc là-dessus au moins bravo.

Nadia Sollogoub-Thollenaz :

Je réponds toujours personnellement.

Je n'ai aucun rôle dans "territoire d'industrie".

Pour le bois, je suis VP au Sénat du groupe "bois forêt", et je soutiens plusieurs projets locaux, en particulier l'école de production du bois, à Moulins-Engilbert....

Frédéric Faillet :

Madame, je saisis bien la portée de votre action et donc les limites de la mise en place d'une politique publique efficace. Je vous ai interpellé sur Territoires d'Industries comme un exemple d'un très probable raté. Encore une fois, la Nièvre avait-elle besoin de ces errances pour ne pas dire de ces incompétences. Les chefs d'entreprise sont des acteurs clés mais parfois ils deviennent aussi des freins extraordinaires car ils doivent piloter au jour le jour. Depuis toujours les gagnants sont ceux qui innovent. Mais innover comporte une part de risque parfois énorme donc c'est bien à la puissance publique de venir épauler le privé pour qu'il ose, qu'il se lance sur la base de ses compétences déjà acquises. Je vous répète que dans le bois, des sources d'innovation sont méprisées à ce jour, voire ignorées ou trop peu exploitées. Nos voisins Suisses par exemple sont bien plus en avance. La Nièvre est un bassin présentant intrinsèquement un potentiel très fort dans ce secteur. Imaginez un forestier qui valorise son bois à 10 Euros la stère et qui pourrait alors la valoriser à 100 et même 1000 Euros

Nadia Sollogoub-Thollenaz :

Cher monsieur, je ne vous attends pas pour ouvrir mes dossiers.

Frédéric Faillet :

Madame la Sénatrice j'ai bien peur que vos dossiers très nombreux certainement, je ne le conteste pas, ne soient pas assez innovants et audacieux pour faire véritablement bouger les choses. Vous avez esquivé le débat sur "Territoires d'Industrie" pour lequel la Nièvre était invitée en 2019 à présenter des projets. Il est pourtant absolument représentatif de l'impuissance et ou du gâchis actuel. En effet parmi une chaîne de décideurs (publics et privés), un bon nombre ont semblé démontrer dans ce plan au vu des propositions et projets retenus un manque de compétence et de vision stratégique. Je constate, sauf erreur de ma part, que la Nièvre est une nouvelle fois passée à côté comme d'ailleurs depuis les années Mitterrand avec des grands projets lancés mais aujourd'hui disparus. Alors n'en déplaise à Mr Colomines, plus de photos d'usines, de labos, de bureaux d'études et moins de photos de fleurs et d'églises.

Nadia Sollogoub-Thollenaz :

Monsieur, je n'ai pas parlé de territoires d'industrie parce que je ne suis pas dans la boucle. Je ne suis pas conviée aux réunions, je n'ai pas de retour sur les travaux. Je me contente, comme vous, d'espérer que ce dispositif porte ses fruits.

Et si je diffuse des photos de fleurissement communal, de mairies et d'équipes municipales, c'est que je suis élue par les élus pour les aider, les soutenir et les représenter. Mes échanges avec eux nourrissent mon travail législatif. Ce qui ne m'empêche pas d'être évidemment attentive aux projets industriels. Je relate également mes visites d'entreprises.

Je partage votre analyse sur les rendez-vous manqués de la Nièvre....

Frédéric Faillet :

Madame la Sénatrice, vous devez l'observer bien plus que moi, il est non seulement difficile d'être efficace via la structuration même de nos administrations gestionnaires mais il est tout aussi délicat de manœuvrer dans le secteur privé, où de toute évidence la concurrence, les égos aussi, parfois les égoïsmes ou entêtements font que les acteurs demeurent trop isolés, pas assez tournés vers des coopérations et de ce fait sous-financés pour espérer développer des projets d'envergure pour le territoire. La Nièvre est un département rural où la "terre" dans le sens noble du terme est la raison de ces hommes et femmes ayant travaillé durement de génération en génération. En ce 21ème siècle, il est difficile de faire évoluer les mentalités et de leur parler par exemple de technologie numérique, de chimie bio-durable, d'économie circulaire. Et pourtant les rendez-vous manqués de la Nièvre pourraient en cette période disruptive devenir un atout. Sa position géographique centrale, son fleuve, ses rivières et canaux, ses forêts et toute son industrie déjà en place, sa très belle ruralité ayant été finalement épargnée par les voies de circulation TGV et autres autoroutes, peuvent être des paramètres de premier ordre pour répondre à de nouveaux défis industriels répondant pleinement aux enjeux du réchauffement climatique et de la sobriété énergétique. Pour cela il faut en parler, échanger bien au-delà des axes actuels que sont les multiples cabinets, les délégués en développement économiques dans les régions et les départements incapables de sortir de leurs PowerPoint. Unir des compétences et des stratégies tout en espérant faire lever la pâte humaine, voilà ce qui serait intéressant et ce que j'avais commencé à faire lors de mon bref passage dans la politique de la Nièvre en 2019-2020.

dimanche 17 juillet 2022

L'association "Les amis de La Charité" sont-ils vraiment nos amis ???

Depuis mon débarquement à La Charité sur Loire en décembre 2017, j'ai observé la ville et ses habitants et ce, d'autant plus que j'en suis devenu résident en février 2020. Au delà de ce que nous appelons notre contribution mon épouse et moi à la vie Charitoise car là n'est pas mon propos, j'ai tout particulièrement été attentif à l'association "Les amis de La Charité". En effet il est évident que cette ville dispose d'une situation géographique et d'un patrimoine remarquables et de cela je suis conscient que nous sommes tous à ce jour les héritiers du travail et de l'investissement de ces générations passées de Charitois.

Je fus donc persuadé qu'une association s'appelant "Les amis de La Charité" ne pouvait qu'être investie non seulement à défendre cet héritage mais également en s'impliquant ou en participant à des actions de sauvegarde du patrimoine. 

Parmi ces "amis", en majorité hélas très anciens, nous pouvons reconnaître quelques véritables experts de leur cité. Ils chassent continuellement sur des cartes postales, des livres, des peintures, etc... tous les détails possibles pour identifier ce que furent l'architecture et le bâti de leur ville mais aussi les activités, les fêtes et les traditions Charitoises. Ceci est tout à fait remarquable et cette richesse est de mon point de vue bien mal exploitée.

Mais en remontant hier soir la rue Camille Barrère sur les coups de 19h00, je découvris un aéropage plutôt intimiste de convives levant le verre dans l'espace de l'église Saint-Pierre. Je me suis alors autorisé à entrer et j'ai compris rapidement qu'il s'agissait d'un pot en l'honneur d'une nouvelle exposition de l'association des "Amis de La Charité". Je ne fus pas réellement joyeusement convié, peut-être n'avais-je pas reçu de carton d'invitation. Ceci étant j'eus le temps de remarquer dans l'attroupement entre initiés une de mes voisines qui et j'en ai malheureusement de cruelles preuves, ne brille absolument pas dans son action citoyenne pour préserver le bien vivre et les honneurs de cette ville. 

Cette façon d'agir en petit comité d'anciens, ce manque d'ouverture à l'ensemble de la population et de tous les amoureux de notre ville et de plus cette exposition dont l'envergure apparaît d'ores et déjà en termes événementiels pour notre ville très limitée, m'ont en fait déprimé! 

Tout ça pour ça me suis-je dit ! Alors que toutes ces grandeurs et toutes ces richesses de la ville sont encore beaucoup trop à l'abandon et que tant d'actes et de comportements du quotidien pourraient être réclamés, initiés, organisés par ces "amis" de la ville, en attendant les grandes heures qui j'en suis persuadé vont arriver sous l'action de la ville qui déjà est à l'œuvre. 

Alors à défaut de manquer d'ouverture et de moyens financiers, Mesdames et Messieurs les "amis" de La Charité, occupez donc votre temps par des actions très simples

1/ Inventorier toutes les bouches d'aération des caves laissées béantes et y installer des plaques ou des grilles temporaires en attendant l'action des propriétaires. Cela évitera aux chats errants et aux rongeurs nuisibles de s'y réfugier et de continuer à proliférer. 

2/ Inventorier toutes les toitures et fenêtres endommagées des bâtiments du centre ville historique et contacter les propriétaires afin de les inviter à effectuer au minimum les opérations nécessaires pour obstruer les passages et éviter à nos fameux pigeons de s'y loger. Je rappelle aux "amis" de La Charité qu'il n'est pas rare de retrouver dans les greniers d'un bon nombre de maisons de la ville, des tonnes d'excréments de pigeons mettant directement en danger l'ossature des bâtiments sans oublier de plus les conditions de salubrité auxquelles les citoyens de La Charité sont en droit d'obtenir. 

En menant tout simplement en application ces deux inventaires et à défaut d'un renouveau de cette association, les "amis de La Charité" seront dans le concret et deviendront vraiment nos amis à tous ! 

 

dimanche 20 février 2022

Faut-il casser le vase non pas de Soissons mais des Bertranges ?

A toutes et à tous, je vous demande un peu de concentration car je vais aborder un thème administratif avec chiffres à l'appui.  Je vais vous parler de communauté de communes et de celle qui nous concerne, Les Bertranges ! 

Tout d'abord, un peu d'histoire, la communauté de communes Loire, Nièvre et Bertranges est créée le 1er janvier 2017. Elle est formée par fusion de la communauté de communes des Bertranges à la Nièvre à l'exception de Parigny-les-Vaux, de la communauté du Pays Charitois et de la communauté de communes entre Nièvres et forêts étendue à la commune de Poiseux. Elle change de nom au cours de l'année 2018 pour son nom actuel : Communauté de communes Les Bertranges

Pour bien comprendre la genèse de cette réorganisation administrative à laquelle notre ville a pris part, il est utile de rappeler qu'elle est la conséquence de la loi no 2015-991 du  ou loi NOTRe décidée par François Hollande visant à renforcer la décentralisation et à participer aux économies budgétaires de l'Etat.  

Un des points essentiels dans cette redistribution des compétences et cette revalorisation des territoires est la DGF soit la Dotation Globale de Fonctionnement, allouée à chaque Communauté de communes. Or, en retour de la dernière assemblée de notre Communauté de communes, il semble que cette DGF soit devenue le problème majeur. La situation budgétaire est tout simplement catastrophique plaçant notre commune dans une impossibilité de développer des projets structurants, porteurs d'avenir et de progrès pour les Charitois. 

En effet, comment les Bertranges avec 20 342 habitants peuvent-ils se retrouver avec une DGF de seulement 262.808 € alors que Cœur de Loire avec 25726 hbts obtient une DGF de 1.167.900 €, que les Amognes avec 8811 h ont une DGF de 407.000 € et que Sud Nivernais avec 21000 hbts récupère une DGF 1.148.000 € ???

Je n'ai pas les us et coutumes de ces péréquations administratives mais n'était-il pas possible de prévoir ce résultat avant la décision d'acter ce regroupement de communes que forme les Bertranges ? Des simulateurs étaient probablement proposés par Bercy pour aider les Maires et autres élus à prendre leurs décisions. 

En 2017, et si les décideurs avaient connaissance de ce montant de DGF environ quatre fois moins important que les Communautés de communes avoisinantes, La Charité se serait donc mis une sacré balle dans le pied par la constitution de cette Communauté de Commune des Bertranges alors que la ville elle-même avait un budget limité et de surcroît comprenant une dette de plus de 5 millions d'€ déjà très difficile à rembourser. 

Autre point, on comprend également que Les Bertranges ne correspondent en rien au bassin de vie de La Charité et donc à sa zone de chalandise. Géographiquement, aucune véritable osmose n'existe entre La Charité et les villes de Guérigny et Prémery. La forêt des Bertranges agit comme une frontière. La vie, la culture, les échanges des villages et villes de part et d'autre de cette ligne géographique ne se parlent par réellement. 

Au final, il apparaît sans autre changement notoire et rapide que La Charité s'est piégée et s'est asphyxiée au sein de ce regroupement des Bertranges. 

 


Faut-il remettre en cause cette découpe administrative pour le salut de notre ville ?

Le calcul de la DGF est-il erroné et pourquoi ? De toute évidence et quelles que soient les causes, il semblerait nécessaire de casser le vase des Bertranges. 

Si une telle situation financière perdure, il est à craindre qu'aucune stratégie efficiente pour La Charité ne pourra naître dans les prochaines années. Je parle alors d'un gâchis considérable compte tenu du potentiel de La Charité que nous connaissons tous et qui chaque jour nous fait espérer.  

dimanche 2 janvier 2022

Le dernier train est en partance, et nous ne faisons rien à part rester sur le quai et faire au revoir de la main

Dans l'article de l'AFP qui suit, j'ai volontairement rendu anonyme les pays, les villes et les noms. De cette façon, il est surprenant de constater qu'aux mêmes maux surviennent les mêmes maladies et ce quels que soient les endroits sur la terre. Ces phénomènes de déclin et de désertification se déroulent sur des temps longs. Il n'est donc pas excusable pour nos décideurs de se tromper de stratégie et il n'est plus possible de croire en leurs discours et leurs promesses de revitalisation. Les commerçants d'une ville n'ont toujours été que le reflet de l'économie de celle-ci. Sans économie, sans investissements et sans pouvoir d'achat, point de salut !  

Début de l'article : "Avec ses boutiques abandonnées et ses rues quasi désertes, la petite ville de V... est à l'image de nombreuses localités de M.... que les jeunes quittent en nombre dans l'espoir de trouver une vie meilleure ailleurs.

Comme d'autres pays des B..., la M... lutte contre un déclin démographique alarmant, alimenté par une émigration massive et le vieillissement de ses habitants.

Le pays a perdu 10 % de sa population au cours des vingt dernières années, et compte aujourd'hui 1,8 million d'habitants, selon les résultats préliminaires du recensement de septembre, soit 200.000 de moins que lors du dernier recensement en 2002.

Trente ans après l'indépendance du pays, quelque 600.000 M.... vivent à l'étranger, selon des données de la Banque mondiale et du gouvernement.

Parmi les principales raisons de cette émigration, une croissance économique en berne et un manque d'investissements.

"Si environ un quart de vos 2,4 millions d'habitants sont partis, vous devriez être sérieusement inquiet de ce qui se passe", assène A. S., directeur de l'Office national des statistiques.

Les villages et petites localités, telle V. située à 146 km au sud-est de la capitale, offrent peu d'opportunités d'emplois, poussant les ambitieux à chercher ailleurs.

"L'esprit des jeunes a été systématiquement détruit et leur enthousiasme pour lutter et rester chez eux a disparu", confie à l'AFP P. K, 33 ans, le maire récemment élu de V.

"Cinq de mes camarades de classe sont déjà à l'étranger avec leurs familles", renchérit B. N., 24 ans, membre du conseil municipal des jeunes à V..., localité qui survit surtout grâce à l'agriculture.

"Mieux vaut être un esclave à l'étranger"

Après l'indépendance du pays en 1991, nombreux espéraient qu'une adhésion à l'Union européenne apporterait un progrès.

Pour ceux qui restent au pays, le salaire mensuel moyen de 470 euros permet à peine de subvenir aux besoins essentiels.

"Mieux vaut être un esclave pour 2.000 euros à l'étranger que l'être à la maison pour 300 euros", entend-on fréquemment à travers le pays.

Mais la M... n'est pas seule à connaître cette situation.

En A..., environ 1,7 million d'habitants, soit près de 37 % de la population, ont quitté le pays au cours des 30 dernières années.

En S..., des centaines de milliers de personnes ont refait leur vie à l'étranger, dont 10.000 médecins, partis au cours des deux dernières décennies, selon des estimations.

"Le dernier train démarre"

Et l'adhésion à l'Union européenne ne garantit pas un renversement de cette tendance démographique.

Depuis qu'elle a rejoint l'UE en 2013, la population de la C.... s'est réduite de près de 10 % et dépasse actuellement à peine les quatre millions d'habitants, selon les premiers résultats du recensement de 2021.

La C... pourrait d'ici la fin du siècle compter à peine 2,5 millions d'habitants, selon des estimations de l'ONU.

En décembre, Z.... a dévoilé un projet visant à encourager ses citoyens résidant dans l'UE à revenir au pays en proposant jusqu'à 26.000 euros pour les aider à créer une entreprise.

Mais pour certaines régions, il est peut-être déjà trop tard.

A P... et ses alentours, les pancartes "à vendre" sont omniprésentes.

Plus de 16 % des 80.000 personnes habitant cette région l'ont quittée au cours de la décennie écoulée, selon des chiffres officiels.

"Dans ma rue, un tiers des maisons sont vides et un deuxième tiers sera vide d'ici dix ans", déplore I. C, 39 ans, du village de B...

Parmi eux, sa sœur, partie en A... avec son mari et leurs deux enfants, et la plupart de ses amis proches.

"Si nous voulons que les jeunes restent, il faut les aider à bâtir une maison, mettre à leur disposition des jardins d'enfants", estime I. C.

"Le dernier train est en partance, et nous ne faisons rien à part rester sur le quai et faire au revoir de la main", conclut-il." Fin de l'article

vendredi 5 novembre 2021

Et au pied de la croix, je déposai ma crotte !


Ni vu, ni connu, me prit l'envie soudaine de me soulager. Dignement, la personne tenant ma laisse, observa la scène, certainement dans un éblouissement, car la contribution alla jusqu'à son terme. 

Il n'est pas inhabituel qu'en cette bonne ville de La Charité, nous les chiens et les chats, soyons libres de déposer nos œuvres biologiques et forcément laïques dans l'espace public. Une atmosphère plane dans cette douce cité où un quarteron de nourrisseuses ont inventé le concept de chats libres avec la bénédiction d'une association locale dite de protection de la gente féline. En espérant que ces dépositaires de matières organiques soit stérilisés et identifiés, il va de soi que l'objectif de contraindre la prolifération reste un vœu pieu. A quand les lamas libres ou les autruches libres de La Charité selon les mêmes bonnes intentions ? 

Quant à nos toutous, de toute évidence et sans charte associative, certains ne sont pas menés au doigt et à la baguette. Bien au contraire, ils sont encouragés à leurs libres expressions aux quatre coins de la ville. Dans cette errance signifiée par la photo prise en ce jour, devrons-nous y voir une charge anticléricale ou bien l'art de la bêtise qui est de réclamer aux autres ce que l'on ne pratique pas soi-même?  

Car la logique en cette place du Mouton où a été érigée cette croix le 22 janvier 1850 en l'honneur de Saint Vincent patron des vignerons, serait de clamer : Et au pied de la croix, je déposai mes fleurs !


dimanche 31 octobre 2021

Nous avons nos morts à fleurir, là est notre chemin commun !

Les bras chargés de pots de chrysanthèmes, ils sont là ces gens, passant la porte des cimetières. 

Sur la pointe des pieds, les gestes lents, essayant de ne pas froisser les cailloux, ils viennent à l'heure de la Toussaint, se rappeler à leurs morts, à leurs chers disparus. Les tombes ou stèles ne servent pas à rien ! Et tant pis pour ceux qui estiment qu'elles ne devraient pas être surmontées ou agrémentées d'une croix.

Nous sommes parfois si fiers d'eux, si nostalgiques. Nous avons tant besoin de comprendre d'où nous venons. Alors si la foi est absente, balbutiante ou inquiétante, nous avançons tout de même vers ces ancêtres sous le regard des dizaines de milliers de clochers dressés aux quatre coins de notre pays. 

Les tombes, monuments ou pas, étalent les indices de ce pourquoi nous sommes en vie. Ces signes gravés ne sont ni une culture éphémère ni marchande. C'est notre histoire, notre tradition. Le fondement de notre humanité française est d'abord couché dans ces cimetières. Cette trace persistante implique notre force à rester digne tout en saisissant la grande humilité dont nous avons besoin pour outrepasser les heures moins heureuses. 

C'est ainsi que la France s'est construite. C'est ainsi qu'elle se perpétue. Les tags, les gesticulations théâtrales, les anathèmes de tous les excès, les introspections cinématographiques et photographiques, les soubresauts du genre, les réécritures ou oublis des historiens guidés par un idéal hypocrite et non pas l'entièreté des faits, sont et seront continuellement balayés par la force de notre attachement. 

Il y a deux jours, un ange est passé. Il se nomme Patricia. Elle est de ma famille. Grâce à elle, j'irai bientôt pour la première fois, à l'âge de 61 ans, chérir mes chers disparus du côté paternel dans les cimetières parisiens du Père Lachaise et de Belleville. Ils sont bien là, ils m'attendent ! Leurs tombes, les tombes sont des œuvres. Par elles, passent nos pourquoi, nos doutes, nos folies et nos envies d'être fier d'appartenir et de vivre dans ce pays. 

Amis et amies, chers et très chères, inconnus et inconnues, fleurissez vos disparus, honorez notre chemin commun car il s'est tracé grâce à eux tous et toutes, ces êtres couchés, en respect, en dignité et en croyance. 

Le Festival des Idées de la gauche n'est toujours pas au rendez-vous

  Le festival des idées qui s'est déroulé à La Charité sur Loire du 7 au 9 juillet 2023 a proposé de beaux sujets. Des personnalités de ...