lundi 7 septembre 2020

Le festival des Idées fut un vrai festival pour La Charité !

Comme promis et annoncé sur ma page d'écrivain Facebook "François Fagus", j'ai participé à ce festival des idées les 4, 5 et 6 septembre dont la 2ème édition se déroulait à La Charité sur Loire. L'épicentre en était le site du Prieuré. 

Il est à noter tout d'abord que l'organisation, la préparation, le contenu et la qualité des intervenants furent d'un niveau très satisfaisant. Pendant 3 jours, la ville fut animée par ces festivaliers venus de tous les horizons dont une part non négligeable de jeunes. Comment les Charitois pourraient-ils se plaindre d'un tel effet ? Pourtant j'ai noté encore un trop peu d'adhésion à cet événement de la part de certains sans parler bien évidemment d'une présence encore trop rare des citoyens de cette ville aux débats. J'ai cru même entendre filer dans les rues la remarque acerbe que ce festival était un "truc de gauche" ! A ces voix que je suppose donc de droite, je me questionne en me disant où étaient-elles durant cette dernière campagne des municipales et qu'avaient-elles à dire de concret pour l'avenir de notre ville ? 

Ayant travaillé en tout début de campagne municipale pour Jacky Tournefier, et me voyant assidu au programme de ce festival, on a fini tout naturellement par me poser cordialement la question : mais au fait es tu de droite ou de gauche ? J'avoue ne pas avoir pu répondre précisément. Ce que je ressentais à ce moment là était une conviction que tout n'était pas affaire d'étiquetage politique. En effet j'ai vu au fur et à mesure des débats la démonstration en nos temps chaotiques que ces "gens-là" savaient se parler, écouter, se respecter, et parfois se contredire pour enrichir et non pas saper. Sur des urgences comme les sujets climatiques, économiques, éducatifs et sociaux, j'avoue que je n'ai été aucunement déstabilisé par une orientation dite politique car les connaissances partagées, les témoignages exprimés étaient dignes de dépasser tous les aprioris ou autres clivages. Et que dire des questionnements sur le fonctionnement de nos institutions et l'avenir de notre République ? Certains de nos élus furent présents et en premier lieu notre maire. Grâce à eux, la ville a tenu sa place en termes de pôle d'attractivité touristique et culturel car tout le monde sait qu'un festival quand il a du succès et ce quels que soient les thèmes, les couleurs, ou que sais-je, procure à la ville une aura bénéfique. Ce fut donc en ce premier week-end de septembre un vrai festival pour notre ville. 

Comment ne pas reconnaître que nous traversons une période d'incroyable instabilité et dont la crise sanitaire a révélé encore plus les effets ? Sur tous les sujets exprimés durant ce festival, on pouvait y apposer le mot peur. Et la peur est la pire des choses quand elle est exploitée par des professionnels qu'ils soient issus de la politique, des médias, des réseaux sociaux ou de la sphère des élites. La gauche que j'ai vue à La Charité a eu le mérite d'engager les débats, de tenter des explications adéquates pour démontrer qu'une autre voie que la peur est possible, c'est à dire le collectif en opposition totale à l'individualisme. Cette option est fragile. Nos jeunes sont impatients. Ils bousculent parfois trop vite les anciens, les sages et leurs maîtres. Thomas Branthôme universitaire et historien de la République l'a très bien explicité. Le monde du digital évidemment impacte de plein fouet le potentiel de notre pays à être générateur des emplois dont notre population a besoin. Une grande partie d'entre nous ne voit ou ne veut pas voir que notre souveraineté industrielle n'existe plus dans ce monde numérique. Soit nous décidons de rejoindre vraiment la compétition technologique et notre gouvernement n'a pas tord en ce sens, soit nous abandonnons la course pour attendre une ère post-numérique. L'Europe enfin n'apporterait pas les outils nécessaires à notre volonté de résister aux règles brutales et avilissantes de ce monde ultralibéral et encore plus frustrant nous rendrait incapable de créer de nouveaux modèles de démocratie et d'économie. 

Oui de tout cela, il a été question dans ce festival et donc à La Charité. Le chemin vers ces solutions collectives est complexe, rempli de pièges. La Charité, sait-on jamais, rentrera peut-être dans l'histoire forte de ces émulations citoyennes. Tentons nous-mêmes, Charitois, de prouver que des solutions collectives sont possibles rapidement et concrètement ne serait-ce qu'à notre tout petit niveau! Que chacun avec ses compétences quelles qu'elles soient, ses envies, ose et amorce une initiative citoyenne et alors il sera démontrer que les idées peuvent se partager et non pas se faire la guerre pour du profit ou du pouvoir. Vive la République, vive le festival des idées, vive La Charité ! 

Le Festival des Idées de la gauche n'est toujours pas au rendez-vous

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